Avant la plantation :

Dans le cas d’un arbuste acheté en racine nu, il faut le praliner à l’avance (idéalement 24h avant, sinon quelques heures le jour même suffiront) il existe des mélanges pour pralin tout prêt et bien adapté disponible en jardinerie (ou vous pouvez aussi faire votre pralin pour plantation vous-même)

Dans le cas d’un arbuste en motte ou en conteneur, il faut le laisser tremper au moins une heure avant la plantation, dans une grande bassine pleine d’eau (de préférence eau de pluie) par exemple.
Attention, ne défaite pas la motte autour de votre arbuste !

 

Au moment de planter :

1 / Creusez un trou de plantation aux bonnes dimensions. Environ 3 à 4 fois la taille de la motte ou du conteneur de la plante que vous allez mettre en place (ou du volume des racines pour un arbuste en racines nues.)

Conseil : Essayez autant que possible de ne pas mélanger les différentes couches de terrain : stockez séparément la couche superficielle de bonne terre (les 20 premiers centimètres de profondeur environ.) et la terre plus profonde, souvent plus pauvre.

 

2 / Remplacez la terre du fond si elle est trop médiocre par du terreau de plantation.

Vous pouvez aussi choisir de simplement l’enrichir avec un mélange de type or brun, à hauteur d’environ 10%.

Conseil : Si vous conservez la terre initiale, ôtez les plus gros cailloux, et surtout les débris végétaux (vieux morceaux de bois, racines…) qui pourraient être infectés et contaminer votre nouvel arbuste. Eliminez aussi les larves d’insectes suspectes (vers blancs) pour pourraient s’attaquer aux racines, mais laissez les vers de terre qui participent à une bonne oxygénation du sol.

 

3 / Ameublir le fond du trou (en piochant sur une vingtaine de cm par exemple), installez un tuteur en bois imputrescible ou métallique avant de commencer la plantation. En le faisant après, vous blesseriez probablement votre arbuste.

 

4 / Rafraichissez les racines en coupant celles abimées avec un sécateur propre et désinfecté. Raccourcissez aussi les plus grosses d’entre elles pour favoriser l’apparition de jeunes racines pleines de poils absorbants qui seront plus efficaces pour alimenter la plante et faciliter sa reprise.

 

Conseil : Pour compenser cette perte de racines, éliminez aussi les rameaux aériens trop fragiles ou trop longs.

5 / Apportez au fond du trou un peu d’engrais organique (fumier ou compost bien décomposé, corne broyée) puis recouvrez-le d’un peu de terre afin d’éviter que les racines ne soient directement en contact avec cet apport, cela risquerait de les bruler.  Cette opération, qu’on appelle une fumure, apporte des nutriments qui seront lentement et progressivement assimilés par l’arbuste, favorisant sa reprise.

 

6 / Positionnez l’arbuste bien verticalement au centre du trou. En racine nu, veillez à laisser le collet (point de jonction entre les racines et le tronc) légèrement au-dessus de la surface du sol. En motte ou conteneur, le sommet de la motte doit être situé légèrement en-dessous de la surface du sol.

Conseil : Pour faciliter le repérage du niveau du sol au centre de votre fosse de plantation, aidez-vous d’une latte ou du manche d’un outil posé en travers de votre trou, qui matérialisera le niveau du sol.

 

7 / Avec votre terreau ou votre terre profonde améliorée, formez une petite butte de terre et disposez les racines autour. Glisser progressivement de la terre fine entre les espaces, la tasser peu à peu pour limiter les bulles d’air et l’affaissement du substrat qui va se tasser dans les jours qui suivent. Remplissez peu à peu votre trou, avec du terreau ou de la terre améliorée d’abord, puis progressivement avec de la terre de surface.

 

Conseil : Veillez à bien maintenir votre arbuste assez haut pendant toute cette étape, car il aura toujours tendance par la suite à s’enfoncer avec le tassement naturel du sol avec le temps.

 

8 / Attachez si besoin votre arbuste à votre tuteur à l’aide d’un lien souple non métallique mais en prenant garde à ce qu’ils ne se touchent pas.

 

9 / Creusez une cuvette circulaire d’un diamètre d’une trentaine de centimètres autour de la base du tronc. Elle permettra de concentrer l’eau auprès de l’arbuste, là où elle sera vraiment utile.

Arrosez ensuite copieusement, (même s’il pleut !) cela permettra de faire descendre la terre entre les racines.

 

10 / Enfin, fixez une étiquette portant le nom de la variété, l’année de la plantation, la nature du porte greffe...  Ou toute autre information qu’il vous semblerait utile de conserver. Utilisez pour cela un lien assez lâche (il ne faut pas qu’il étrangle ‘arbuste qui augmentera de diamètre assez vite, surtout dans les premières années) mais solide : soumise aux aléas de la météo, il ne faudrait pas qu’il casse.

 

Conseil : Par précaution, notez aussi sur un cahier, une fiche… Bref, un support dédié, toutes les informations de l’étiquette que vous conserverez dans un lieu à l’abri des aléas climatique. Ceci permet de conserver la mémoire du verger, car l’étiquette attachée à l’arbuste, bien souvent, ne résiste pas longtemps.


Petite idée supplémentaire : chez moi, j’attache à mes arbustes, en plus de l’étiquette, un petit médaillon métallique résistant aux intempéries avec un numéro gravé dessus. Le numéro me sert à retrouver les informations correspondantes à l’arbuste dans mes fiches, et j’ai la certitude que ce support durera bien plus longtemps que les étiquettes que je dois sinon renouveler chaque année ou presque.